Microplastiques : l’Ineris pilote le projet européen Missouri

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L’Ineris et ses partenaires lancent le 17 novembre, le projet européen Missouri (MIcroplasticS in Soil and grOUndwateR: sources, transfer, metrology and Impacts), sur les enjeux liés à la présence de microplastiques dans les sols et les eaux souterraines.

L’omniprésence dans l’environnement de plastiques et de microplastiques, et par conséquent les risques et impacts qui pourraient en découler, est devenu un enjeu écologique majeur. Du point de vue scientifique, les microplastiques sont aujourd’hui assez largement étudiés dans le milieu marin, mais beaucoup de questions demeurent ouvertes, sur leur présence dans le milieu terrestre.  Conduit sur un an et financé par la plateforme SOILvER*, le projet Missouri s’appuie sur un partenariat entre l’Ineris, l’Issep (Belgique) et l’Université Libre d’Amsterdam (Pays-Bas). Coordonné par l’Institut, ce projet vise à faire le point sur les questionnements, verrous et enjeux scientifiques et techniques qui se posent, pour mieux caractériser la présence et étudier le devenir des microplastiques dans les écosystèmes terrestres (sols et eaux souterraines).

Les actions de Missouri : un état de l’art et un essai interlaboratoire

Les travaux du projet Missouri, pourront ainsi fournir des éléments pour identifier les questions scientifiques prioritaires à investiguer, pour de futurs projets sur le sujet des microplastiques dans les écosystèmes terrestres. Le projet ambitionne également de contribuer, de façon plus opérationnelle, à l’élaboration de premières recommandations en matière de gestion de la qualité de sols.
L’Ineris est chargé de réaliser une synthèse de la littérature scientifique sur les microplastiques dans les sols et eaux souterraines, en s’efforçant à cette occasion de faire émerger et recueillir les attentes de l’ensemble des acteurs concernés par ce sujet.
L’état de l’art sur les microplastiques (MP), visera à établir un bilan des connaissances sur :
-              la nature des microplastiques et leurs sources d’émission ;
-              les phénomènes de transfert  dans l’environnement, et les voies d’exposition spécifiques par lesquelles l’homme et les écosystèmes sont exposés ;
-              les impacts pour la santé humaine et les écosystèmes terrestres :

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Les travaux du projet Missouri viennent s’intégrer dans un essai interlaboratoire européen sur la séparation et l’analyse des microplastiques, organisé par QUASIMEME (membre de WEPAL) en octobre 2020. L’objectif de cet essai est de répondre au besoin de contrôles qualité des laboratoires analysant des microplastiques. Missouri y contribue avec le « dopage » des échantillons de sol par des microplastiques réalisé par l’ISSEP, et avec la contribution à l’analyse et à l’interprétation des résultats par l’Université Libre d’Amsterdam. L’essai interlaboratoire portera sur 5 échantillons de sol et d’autres « matrices environnementales » (sédiments, organismes aquatiques, etc.). La participation à cet essai permettra l’évaluation et la comparaison des protocoles d’analyse pour les sols, dans la perspective d’harmoniser les méthodes et les pratiques des laboratoires, en identifiant leurs avantages et leurs limites.

Le projet MISSOURI est financé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour la France, le service public de Wallonie (SPW) pour la Belgique, et le ministère néerlandais de l’Infrastructure et de la gestion de l’eau pour les Pays-Bas.

 

* SoilVer : Soil and Land Research Funding Platform for Europe >> www.soilver.eu

Mise à jour du 28/02/2022 :
L'institut présente le 8/03/2022, les résultats du projet européen Missouri (MIcroplasticS in Soil and grOUndwateR: sources, transfer, metrology and Impacts), sur les enjeux liés à la présence de microplastiques dans les sols et les eaux souterraines, lors du colloque de restitution des projets financés par Soilver