Le risque NaTech : prévenir l’impact d’un événement naturel sur une installation industrielle 27 avril 2021 Un accident NaTech se définit comme un accident technologique engendré par un événement naturel. En France, il s’agit principalement de dégâts provoqués par des aléas naturels tels qu’une inondation, de fortes chaleurs, le vent, un séisme, la foudre, etc. et impactant des installations industrielles (chimie, pétrochimie, métallurgie…) ou agricoles, de transport de matières dangereuses, de stockage souterrain (gaz…), etc. Dans le contexte actuel de changement climatique, on observe un accroissement de la fréquence et de l’intensité de certains de ces aléas naturels dont les conséquences peuvent avoir une forte incidence sur la sécurité des installations industrielles. Comment mieux appréhender et anticiper ces risques dans l’évaluation des risques technologiques ? Qu’est-ce que le risque NaTech ? Le terme NaTech, contraction de « NAturel » et de « TECHnologique », est aujourd’hui communément utilisé pour désigner l’impact qu’une catastrophe naturelle peut engendrer sur tout ou partie d’une installation industrielle, impact susceptible de provoquer un accident, dont les conséquences peuvent porter atteinte, à l’extérieur de l’emprise du site industriel, aux personnes, aux biens ou à l’environnement. Le risque NaTech NB - Inondation : il existe différents types d’inondation (par précipitations intenses, par ruissellement, par crue lente, par crue torrentielle, par remontées de nappe, par submersion marine etc.) Quelques données chiffrées sur les accidents Natech Les accidents NaTech ne représentent qu’une faible part des accidents industriels (2% des événements enregistrés dans la base de données ARIA1 ) mais ont eu tendance à augmenter ces dernières années. Ils font cependant aujourd’hui l’objet d’une attention croissante, compte tenu de l’augmentation de la fréquence des phénomènes naturels extrêmes et de l’intensité de ceux-ci, due au changement climatique (voir focus, ci-dessous). Les installations nucléaires ne sont pas concernées ici, étant couvertes par des réglementations spécifiques. Répartition des événements NaTech en 2018 par région, en France métropolitaine (Inventaire des accidents technologiques survenus en 2018-BARPI/DGPR/MTES** ) Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 survient à 300 km au large des côtes japonaises, suivi d’un tsunami de fréquence millénaire, dont la conséquence la plus connue est l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Ces deux phénomènes naturels ont aussi endommagé, parfois détruit, des installations industrielles. Celles-ci sont recensées dans le « Panorama des accidents industriels survenus lors du grand séisme et tsunami du Tohoku*** » publié en 2013 par le Barpi. Le séisme a ainsi provoqué un incendie et des explosions à la raffinerie du port de Chiba, près de Tokyo. En effet, lors d’une réplique, les pieds d’une sphère de stockage de GPL alors remplie d’eau (une épreuve hydraulique était en cours) se sont rompus. La sphère, en tombant, a endommagé les tuyauteries proches provoquant une fuite de butane, qui s’est alors enflammée et provoqué un incendie durant 10 jours. 17 sphères GPL ont été détruites. Retour sur le grand séisme et tsunami de Tohoku (Japon) (1) Base de données ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents) gérée par le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industriels) du Ministère chargé de l’Ecologie. (**) https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/wp-content/uploads/2019/09/2019_08_28_Inventaire_2019_Web-Interactif_compressed1.pdf (***) https://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/wp-content/files_mf/1373959346panorama_japon_mars_2013.pdf
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